Archives de catégorie : divers

L’éthique du Temps en question

Au terme d’une enquête externe, Darius Rochebin a été totalement blanchi des accusations de harcèlement dans le cadre de l’affaire de la RTS.  A l’origine de celles-ci,  un article virulent de votre journal contre ce journaliste . Quatre pleines pages de lynchage. Votre journal , pourtant renommé pour la qualité de ses analyses, avait cédé au sensationnalisme  avec un violent réquisitoire sur la base de témoignages anonymes et revanchards. La doxa féministe et certains de vos gazetiers avaient jeté l’opprobre sur ce talentueux journaliste et brisé sa carrière.

Les conclusions  de l’enquête ont amené logiquement la Tribune de Genève  à titrer en première page « RTS : L’enquête blanchit Darius Rochebin » . Il eut été normal que votre journal ,  responsable de cette dérive journalistique, fasse ad minima une annonce équivalente. On aurait pu même s’attendre à un mea culpa.  Non seulement votre journal ne l’a pas fait mais il ose renchérir avec un titre d’une extrême fourberie « Harcèlement : La RTS fait un mea culpa ». L’insinuation pernicieuse amalgamant une entreprise et une personne discrédite votre journal . C’est une tentative de camoufler votre errance et votre partialité dans ce dossier.

Les écoles de journalistes devraient se saisir de ce cas pour démontrer le pouvoir de la manipulation des lecteurs à travers des titres tendancieux. Un journal ne peut pas salir impunément l’honneur d’une personne et louvoyer pour échapper à ses responsabilités.

Daniel Fortis                                                                                   Le 20 avril 2021

Quelle piètre image des grandes banques suisses

Depuis plusieurs années, j’apporte un soutien à une association humanitaire suisse Medicuba. Elle aide les hôpitaux cubains victimes d’un pervers et interminable embargo. En début d’année, je donne des instructions à l’une des plus grandes banques suisses de transférer un don . Quelques jours plus tard ,  je constate que mon virement a été bloqué  avec la mention «  la banque ne fait pas de telle transaction ». Surpris, je contacte un conseiller pour obtenir des explications. J’apprends que  Donald Trump, treize jours avant la fin de son mandat, a signé un décret. Dans un ultime délire, il a placé Cuba sur la liste des pays soutenant le terrorisme ! Immédiatement, avec servilité , la banque active de nouveaux algorithmes et bloque mon transfert. Abasourdis par un tel asservissement au chantage américain, je demande des explications. La réponse est un amalgame alambiqué et spécieux d’énigmatiques dispositions légales et réglementaires « sur le plan mondial « ainsi que de risques potentiels liés à ce versement !  Quel risque ? Celui d’être réprimandé par la place financière américaine ? Cette pusillanimité est accompagnée d’une déclaration hypocrite que leur décision n’est , en aucun cas ,liée à une quelconque motivation politique. Comment ma banque et  beaucoup d’autres grandes banques suisses peuvent-elles s’avilir au point de refuser un transfert d’un don humanitaire à une association suisse reconnue et certifiée . Comment nos instances fédérales tolèrent-elles de telles entraves ?  L’honneur, l’indépendance et la neutralité ont-ils encore un sens ?

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                                 Genève, le 17 février 2021

Des pratiques de voyous

Les pays riches attendent désespérément la livraison de leurs commandes de vaccins. En position de force, les laboratoires font une pernicieuse rétention de ceux-ci prétextant une réorganisation des sites de production . Comment n’ont-ils pas anticipé la logistique ? Comme ces pétroliers qui modulent leur vitesse en fonction du cours du baril, ils exercent un chantage et  exigent la révision de leurs contrats pour maximaliser leurs profits. Ils prétextent que leurs clients vaccinent 6 personnes par flacon au lieu de 5 personnes ! Ce sont des pratiques de voyous. Depuis le début de la pandémie, ils ont leur business-plan pour promouvoir le vaccin. Leur désintérêt et le dénigrement de toute autre approche thérapeutique sont révélateurs. Après une certification précipitée du vaccin , ils nous ont imposé  de les libérer de toutes responsabilités. Nos autorités sanitaires ont accepté leur racket et renoncé délibérément à étudier l’efficacité d’autres vaccins russes ou chinois. Un climat anxiogène a été entretenu dans les médias avec des déclarations alarmantes et un matraquage sans nuance de chiffres . Sans parler de complot, on ne peut que constater que les grands gagnants de cette pandémie sont les Pharmas, les GAFAM et la Finance. Ils sont en train d’étendre  leur pouvoir et nous imposer «  leur société ». En 1932 , Aldous Huxley dans «  Le meilleur des mondes » décrivait l’oligarchie des Alphas  qui manipulait , dans l’ombre et l’anonymat , les gouvernements. Il avait anticipé l’avènement actuel de cette nouvelle dictature numérique et financière. Peut-on encore en douter  quand celle-ci parvient à censurer sans base légale le président en exercice des Etats-Unis après lui avoir permis pendant quatre ans de propager des mensonges ? NOS DEMOCRATIES SONT EN DANGER.

Daniel Fortis

Ingénieur EPFZ- SIA

1231 Conches                                                            Genève,  le 26 janvier 2021    

Le vaccin….le nouveau Messie

Une question est sur toutes les lèvres «  Vaccin ou pas vaccin ? » . Nous sommes appelés à prendre position sur un sujet que personne ne maîtrise. Après l’errance et la cacophonie des autorités sanitaires depuis une année, nos dirigeants nous présentent le vaccin comme le nouveau Messie. Pourtant, les fabricants du vaccin sont dans l’incapacité de répondre à des questions légitimes comme la durée et la contamination et ils ne maîtrisent pas l’impact à long terme sur notre système de défense naturelle. Pour se protéger , ils font  signer une décharge à leurs commanditaires et préconisent aux vaccinés de continuer les gestes barrières ! Malgré tous ces doutes, les pro-vaccins exultent. Les médias leur donnent une audience disproportionnée. Les anti-vaccins sont traités de complotistes et ostracisés. Une dictature sanitaire est en train de se mettre en place . Pour éliminer les récalcitrants, une arme fatale est brandie, le passeport vaccinal pour voyager, pour aller au spectacle, pour accéder à un emploi ou , pire, pour être soigné dans un hôpital publique. Sommes-nous encore en démocratie ou sommes-nous dans la société décrite  par Georges Orwell dans « 1984 « ? La doxa pro-vaccin écarte toute réponse nuancée qui mettrait en balance le risque et le bénéfice. La vaccination devrait être proposée selon l’âge , la fragilité et l’espérance résiduelle de vie. Il est évident que les personnes de plus de 80 ans devraient être vaccinées. Celles de plus de 70 ans fortement encouragées et , à partir de 60 ans , le vaccin doit seulement être proposé. Au-delà, le rapport bénéfice- risque s’inverse et la vaccination des plus jeunes devient irresponsable. L’obsession de tout vouloir maîtriser nous égare , bouleverse nos valeurs et nous fait perdre le bon sens. L’humanité a toujours été confrontée épisodiquement aux éruptions volcaniques, aux tremblements de terre, aux météorites et … aux pandémies . Ces phénomènes obéissent à une Ordonnance qui nous échappe. Nous n’y pouvons rien.

Daniel Fortis , Ingénieur EPFZ-SIA

1231 Conches                                                                                                 Genève , le 3  janvier 2021

La pandémie a sauvé le monde

Il y a une année, Trump s’acheminait vers une tranquille réélection. Nous avons été nombreux à refuser cette dramatique issue .Cependant notre engagement s’avérait insuffisant. Le personnage monolithique et égocentrique de Trump fascinait une majorité d’Américains. L’embellie économique ( surtout pour les plus riches) les incitait à fermer  les yeux sur ce menteur compulsif et ce psychopathe  enfermé dans son monde de certitudes et privé de toute empathie.

Nous nous acheminions vers le cauchemar d’un mandat supplémentaire de Donald Trump . Les gouvernements de la planète se résignaient. La jeunesse fataliste se tournait vers le mirage du numérique. La finance , dans son obsession de croissance, de productivité et de rentabilité, se réjouissait. Les religions étaient soit passives soit complices des outrances du personnage. Seul un événement extraordinaire  pouvait influencer le destin et éviter un  naufrage planétaire. Une pandémie. Par son ampleur, elle  a mis en évidence la gestion délirante , erratique et dévastatrice du président américain. Les Américains ont enfin ouvert les yeux . Par leur vote , ils ont fermé la parenthèse du sinistre mandat présidentiel de Trump. Nous avons payé chèrement la  leçon de cette pandémie. Cependant , si un monde meilleur émergeait, cette épreuve n’aura pas été vaine.

Daniel Fortis

1231 Conches                                                      Genève , le 9 novembre 2020

Une provocation de trop

A la veille de l’ouverture du procès des seconds couteaux de l’attentat de janvier 2015, l’hebdomadaire »Charlie Hebdo » récidive en republiant les caricatures méprisantes et vulgaires de Mahomet. A nouveau, cet hebdomadaire n’hésite pas à  blesser et à humilier un milliard de Musulmans. Au nom d’une  liberté d’expression ( souvent à géométrie variable avec Dieudonné ) , il tombe dans la  provocation primaire et ravive les tensions communautaires à l’origine des maux de la société française. En réponse à cette provocation de trop, le Président du Conseil français du culte musulman , Mohammed Moussaoui, a réagi avec une grande sagesse. Il a  appelé ses coreligionnaires à ignorer ces caricatures , à penser aux victimes et à condamner la violence. Une belle réponse à la vulgarité. Il n’est pas question ici de prôner une quelconque censure ou de sanctionner l’esprit libertaire et incisif comme celui du talentueux Pierre Desproges. Cependant il faut réagir à ces vulgaires provocations en boycottant les spectacles de Dieudonné et en ignorant le dernier numéro de Charlie que la rédaction a réédité sans état d’âme pour quelques minables deniers supplémentaires.

Daniel Fortis

1231 Conches                                                            Genève, le 4 septembre 2020

L’obsession du risque zéro

Mars 2020 : «  Le masque est inutile ». Août 2020 : Le masque est obligatoire ». A contretemps et à l’excès, nos autorités réagissent alors que la situation est moins alarmante qu’en mars.   Si le nombre de contaminations augmente, les hospitalisations baissent et la mortalité chute. En avril-mai elle était en moyenne de 50 morts par jour. Depuis juin , elle est de 1 à 2 morts par jour à la suite d’une meilleure prise en charge des patients. Cette mortalité rejoint celle d’une grippe saisonnière ou celle des accidents de la route avec en plus ses handicapés à vie. La circulation est-elle pour autant interdite ?  

Dans cette cacophonie de déclarations mensongères, péremptoires, contradictoires et anxiogènes , nous sommes exaspérés . Avec l’obsession du risque zéro, on prend un marteau pour écraser une mouche. On nous prend en otage en  bouleversant nos liens sociaux, culturels et nos libertés. Ce manque de bon sens se paiera en  dépressions, faillites , chômage ,troubles psychiques et problèmes sanitaires collatéraux.  Chaque pays bricole sa liste de pays et de lieux dangereux et prononce des mises en  quarantaine qui seront un  reconfinement qui ne dit pas son nom. Pendant ce temps, des chercheurs bricolent rapidement un vaccin qui ne servira qu’à enrichir les big pharmas et les spéculateurs boursiers. En 1918 , la grippe espagnole a tué 50 millions personnes dont l’espérance de vie était de 55 ans. Aujourd’hui , le coronavirus est cinquante fois moins mortel et l’espérance de vie est de 85 ans . Trompé par le mirage de l’immortalité entretenu par des illuminés de Google, l’Homme actuel n’accepte plus sa condition humaine et considère que la mort est un échec . L’acceptation philosophique des risques liés à la vie est essentielle pour éviter la peur, la défiance de l’Autre et le repli sur soi. Pour autant, il n’est pas question ici de contester les mesures-barrière sanitaires. Simplement, l’application de celles-ci doit être raisonnable pour éviter que le remède soit pire que le mal.

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                                       Genève, 20 août  2020

LA MARCHANDISATION DE L’ESPACE

Sous le titre «  Bienvenue dans l’espace low-cost « l’éditorial de la TdG du 31 juillet traite de l’actuelle mission de la société Space X . L’envoi de deux hommes dans une station spatiale y est présenté comme un exploit et une révolution dans la course à l’espace alors que cette opération a été réalisée des centaines de fois depuis plusieurs décennies. Votre éditorialiste se réjouit de l’ouverture à la concurrence d’entreprises privées dans la conquête spatiale et des prix low-cost qui permettront à des élites richissimes de s’offrir un baptême de l’espace à 250’000 dollars pour soigner leur égo. En l’absence de toute réglementation et de toute éthique responsable, de puissantes sociétés s’approprieront notre espace commun. Elon Musk , avec l’accord de l’administration américaine, ne s’est-t-il pas arrogé  le droit de polluer notre ciel avec des dizaines de milliers de satellites pour étendre  le réseau internet sur toute la planète et permettre la surveillance et le contrôle de nos vies ? Il est urgent de se doter d’une chartre internationale de l’Espace pour éviter la mainmise irresponsable de quelques pays impérialistes. A défaut de règles, l’espace sera livré à l’avidité, à l’affrontement et à la pollution. Il sera coté en bourse pour offrir aux spéculateurs un terrain de jeu rémunérateur. Ces aspects ne semblent pas préoccuper votre éditorialiste . Il fait l’apologie de la marchandisation de l’espace et de la technologie  qui sert de mirage à ceux qui considèrent que l’Homme est tout-puissant. Il oublie qu’aujourd’hui la science est  totalement impuissante à enrayer l’emballement climatique en Sibérie qui a enregistré cet été une température de 38 degrés. Les hommes feraient mieux de garder les pieds sur terre en s’investissant dans la sauvegarde de celle-ci et en se détournant du miroir aux alouettes des marchands de lunes.

Daniel Fortis Genève, le 2 août 2020

L’obsession de la course au vaccin

Des centaines de laboratoires dans le monde se lancent dans la course au vaccin contre le coronavirus. Est-ce la bonne voie ? En 1983 , la planète était confrontée au VIH ( virus du sida). A défaut d’un vaccin (qui n’a jamais été trouvé à ce jour ), le port du préservatif est resté longtemps le seul moyen de se protéger jusqu’au jour où les chercheurs ont mis au point un traitement ( la trithérapie) qui n’élimine pas le virus mais qui inhibe son action . Pourquoi n’en  tirerions–nous pas un enseignement avec une approche différente ?  La recherche forcenée et obsessionnelle d’un hypothétique vaccin est privilégiée sans répondre à de légitimes questions. Sommes-nous certains de trouver un vaccin ? Quand ? Le virus mutera-t-il ? Quel vaccin sera validé dans cette concurrence aux  enjeux financiers considérables ? Quel délai de certification ? Si l’unanimité se fait sur un vaccin, les Américains accepteront-ils un vaccin chinois ? Quelle capacité de production pour satisfaire la population mondiale ? A quel prix ? Quels seront les pays prioritaires ?  Comment la distribution du vaccin évitera-t-elle un scandale analogue à la distribution incohérente, chaotique,  et mafieuse des masques de protection ?   Toutes ces questions sans réponse devraient nous faire réfléchir sur une autre approche plus pragmatique. La découverte d’un  traitement contre l’évolution létale de la maladie permettrait de transformer celle-ci en  une méchante grippe saisonnière. L’administration de ce traitement aux seuls cas graves permettrait d’obtenir l’immunité par effet de troupeau sans passer par un confinement dévastateur. Pour des raisons évidentes, les laboratoires pharmaceutiques priorisent la recherche d’un vaccin. Cependant ils ne doivent pas systématiquement marginaliser les autres recherches sur les antiviraux et les antibiotiques.

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                         Genève , le 7 mai 2020