Archives mensuelles : juillet 2006

La légitimité du droit d’ingérence

 

Où le droit d’ingérence de la communauté internationale serait-il le plus légitime ? Au Moyen-Orient où l’affrontement israélo-palestinien dure depuis près de 59 ans sans qu’aucune instance internationale n’intervienne. Ce conflit gangrène toute la région, exacerbe les fanatismes et menace la stabilité mondiale. Le cycle violence – répression – humiliation accable dramatiquement les populations civiles. Alors, comment l’ONU, responsable de la création de l’Etat hébreu ne s’est-elle pas donnée les moyens d’imposer un règlement ?

Les Etats-Unis qui opposent systématiquement leur véto à toute résolution ou sanction contre Israel musèlent l’ONU et la communauté internationale.

Détruire le Liban au prétexte de libérer deux soldats est une avanie que seuls les Etats-Unis approuvent. Cette hyper-puissance, dont l’arrogance est proportionnelle à l’errance dramatique de sa politique étrangère, phagocyte toute velléité de résolutions. Le gouvernement israélien, conforté par son indéfectible et puissant allié, perd tout sens de la mesure, s’enferme dans ses certitudes, n’accepte plus aucune critique et ne voit le salut que dans l’option des armes.

Le Premier ministre israëlien, Yitzhak Rabin, avait compris que la paix ne passe pas par les armes. En 1995, un fanatique juif lui a fait payer sa courageuse quête de la paix.

Aujourd’hui, le droit d’ingérence devrait s’exercer pour imposer un cessez-le-feu et contraindre les deux parties à négocier un règlement inspiré par la démarche du « plan de Genève ».